Expériences des jeunes et des soignants dans les services d’intervention précoce en psychose au Québec : analyse thématique

3 juin 2023, de 15h45 à 17h15

Feodor Poukhovski-Sheremetyev
Valerie Noel
Yvonnes Pelling
Jaylynn Denny
Amal Abdel-Baki
Srividya Iyer

Communication libre (18 min)

Gouverneurs

 

Dans plus de 8 cas sur 10, les jeunes ayant vécu un premier épisode de psychose peuvent atteindre une rémission complète. Cependant, les retards de traitement réduisent cetteprobabilité. Les psychoses non traitées sont associées à l’isolement, la consommation de substances, et l’interruption des études et de l’emploi, avec des répercussions graves pour le fonctionnement futur du jeune. Le Programme d’évaluation, d’intervention et de prévention des psychoses (PEPP) a établi une norme selon laquelle tous les jeunes orientés vers PEPP obtiennent un rendez-vous dans les 72 heures. Déterminer si les services d’intervention précoce au Québec répondent à ces lignes directrices est essentiel, car l’accès rapide aux soins diminue la durée des psychoses non traitées et améliore ainsi les résultats des patients. Ce projet présente une perspective des patients et des soignants de la mesure dans laquelle la recommandation des 72 heures est connue, mise en œuvre, et réalisée dans les services d’intervention précoce au Québec. Les trois objectifs de ce projet sont les suivants: Ce projet comprend des jeunes et leurs soignants qui reçoivent des services de deux sites d’intervention précoce au Québec. La collecte de données est en cours. Les jeunes et les soignants participent à des entrevues semi-structurés sur leurs expériences d’accès à ces services, en accordant une attention particulière aux leurs connaissances de la recommandation de 72 heures et aux obstacles à l’obtention de soins dans un délai raisonnable. Les entretiens sont analysés en utilisant l’analyse thématique. Trois membres de l’équipe de recherche examinent les entretiens et élaborent des codes préliminaires. Les entretiens sont ensuite codés et révisés pour identifier les thèmes émergents.

Les résultats préliminaires suggèrent que si les patients et leurs soignants n’étaient souvent pas au courant de la recommandation des 72 heures, ils avaient une forte compréhension implicite de l’importance d’un accès rapide et fiable aux services de santé mentale. La satisfaction et la frustration à l’égard des services étaient souvent liées à la rapidité des évaluations. Également, il y a parfois un décalage entre la façon dont les services rapportent leur célérité et la façon dont les patients la vivent. En particulier, certains patients ont trouvé un manque de clarté quant à la nature et fonctionnement des services, menant parfois au sentiment que le service a été retardé ou n’a pas encore été lancé.