La pair-aidance pour soutenir le rétablissement en intervention précoce pour la psychose: le rôle essentiel et les défis liés à l’implantation dans les PPEP
2 juin 2023, de 10h30 à 12h
Amal Abdel-Baki
Julie-Marguerite Deschenes
Federico Roncarolo
Geneviève Gagné
Gabriel Julien
Mary-Anne Levasseur
Céline Villemus
Celine Myre
Symposium (60 min)
Gouverneurs
Dans le but de répondre aux trois objectifs, 3 présentations d’environ 20 minutes, suivies d’un 30 minutes de discussion seront mises en place dans le cadre de ce symposium.
1. La pair-aidance dans les PPEP (présenté avec un PA) : Cette présentation souligne
l’importance de la pair-aidance, le rôle et les tâches propre au PA dans les suivis externes,
lors des hospitalisations ou durant le processus de transfert vers d’autres services de santé
ou vers des organismes communautaires tout au long du suivi PEPP et après. Les défis et les
facteurs facilitant leur intégration aux équipes seront discutés.
2. La pair-aidance famille dans les PPEP (présenté avec un PAF impliqué dans un PPEP) :
Cette présentation portera sur les rôles et les avantages d’intégrer les PAF dans les équipes de
soins de même que les défis et les facteurs facilitant leur intégration.
3. Projet pair-aidance du SARPEP (présenté par l’équipe de recherche du SARPEP) : Cette
présentation fait ressortir l’importance d’impliquer des PA et des PAF dans un Système
apprenant et comment la participation des familles et des jeunes aux initiatives proposées
par le SARPEP est favorisée par leur implication. En ce sens, l’implication des PA, des PAF
et des patients partenaires contribuent à ce que le SARPEP puissent soutenir les
changements de pratiques pour des soins orientés vers les besoins des jeunes et des
familles. Un projet pilote de soutien à l’implantation de la PA et la PAF dans une dizaine de
PPEP sera présenté avec nos différents partenaires.
MÉTHODES PÉDAGOGIQUES RETENUES
Les 60 premières minutes du symposium incluent 3 présentations qui utiliseront une méthode
pédagogique en partie magistrale mais également interactive. Pour ce faire, des exemples
cliniques concrets seront présentés et des questions seront posées à l’auditoire afin de
mobiliser sa participation. Les présentations seront faites avec des chercheurs, des cliniciens,
des PA, des PAF et d’autres personnes avec une expérience vécue. Les 30 minutes suivantes
sont réservées aux échanges avec le public qui sera invité à poser des questions et partager
ses expériences.
L’aide et le soutien que les personnes ayant vécu un problème de santé mentale peuvent
se donner les unes aux autres sont de plus en plus reconnus. L’utilisation et le partage du
savoir expérientiel propre à la pair-aidance jouent un rôle déterminant dans le rétablissement
des jeunes vivant un premier épisode de psychose ainsi que pour leurs proches. Malgré leur
rôle primordial auprès du jeune, les familles se sentent parfois impuissantes et sans soutien.
Tant le plan d’action du MSSS que le Cadre de référence des programmes pour premiers
épisodes psychotiques appuient l’intégration des pairs aidants (PA) et des pairs aidants
famille (PAF) dans le RSSS et les Programmes d’intervention précoce pour premiers
épisodes de psychose (PPEP) afin de soutenir, d’engager et d’encourager la pleine
participation des patients et leurs familles dans leurs parcours de soins. Les PA et PAF
peuvent contribuer à une meilleure compréhension des besoins et des défis des jeunes
et de leurs familles en œuvrant en collaboration avec les gestionnaires, les cliniciens
et les chercheurs dans le but d’améliorer l’offre de soins et la qualité des services.
Notre « Système apprenant rapide pour premiers épisodes de psychose » (SARPEP),
dont la première phase regroupait 11 des 33 PPEP du Québec, permet de monitorer
et d’améliorer les pratiques en temps réel en collectant des données sur les cliniques
et la satisfaction des patients et leurs familles. Cette collecte se fait à l’aide d’une
plateforme technologique qui permet d’offrir de la rétroaction, de la formation continue
et du soutien à l’amélioration des pratiques. La mise en œuvre du SARPEP s’est
accompagnée de changements des pratiques des PPEP en améliorant leur capacité
à intégrer les composantes essentielles du modèle (ex. une réduction des délais
d’accès aux soins, la plus grande disponibilité des divers types d’interventions requises
et la présence des spécialistes pour certaines interventions spécifiques). Toutefois
l’implantation de la PA et de la PAF aux PPEP n’a vu que peu d’évolution en 3 ans avec
tout au plus 30% des programmes offrant cette intervention. Parallèlement, parmi les
indicateurs étudiés, l’engagement de la famille tout au long du suivi au PPEP n’a pas
encore atteint le niveau attendu, tout comme l’engagement des familles et des jeunes
à partager dans le SARPEP des données plus approfondies sur leur auto-évaluation de
leur situation et de leur satisfaction quant aux services reçus.