Anxiété

Qu’est-ce que c’est?

L’anxiété est une émotion désagréable qui combine des symptômes physiques  (le cœur bat vite et fort, la respiration semble difficile, présence de sueurs, tremblements, étourdissements ou de mains moites, corps crispé, muscles tendus) et des pensées anxieuses (inquiétudes, ruminations, obsessions, doutes, craintes).  Les différents troubles anxieux se distinguent par ce qui déclenche l’anxiété et l’intensité et la durée des symptômes.

Dans une phobie simple, l’anxiété sera déclenchée par le contact avec ce qui fait peur, comme par exemple les araignées ou les serpents.

Dans une phobie sociale, l’anxiété sera déclenchée par une situation sociale où l’on est appelé à rencontrer du nouveau monde, socialiser avec un grand groupe ou faire une présentation orale.  Quelques personnes souffrant de phobie sociale seront même inconfortables à manger devant d’autres personnes ou utiliser des toilettes publiques.

Dans le trouble panique, l’anxiété survient sans déclencheur identifiable.  L’intensité des symptômes atteint son pic en quelques minutes.  La personne peut croire qu’elle s’évanouira ou aura une crise cardiaque.   L’épisode s’estompe habituellement en moins d’une heure, laissant l’individu épuisé.  La personne craint ces épisodes qu’elle ne peut prédire  et donc se met à éviter toutes sortes de situations, tentant en vain d’échapper aux crises.  Ce qui devient le plus handicapant est la peur d’avoir peur.

Dans le trouble d’anxiété généralisée, l’anxiété est presque toujours présente.  La personne s’inquiète de tout : du futur, de sa santé, de ses relations, de ses finances, de l’état de la planète… Cette inquiétude sera démesurée et prendra beaucoup de temps dans  la journée, réduisant la capacité de la personne de fonctionner.  C’est comme si elle avait une intolérance à l’incertitude qui est partie intégrale de la vie.

Dans le trouble obsessionnel compulsif, l’anxiété viendra sous forme d’idée obsédante que la personne n’arrive pas à faire taire (par exemple, la peur de se faire contaminer par le sida, la peur d’accomplir un acte répréhensible comme un vol ou un viol, ou un doute récurant par rapport à son identité sexuelle).  Pour se défaire de l’anxiété, certains auront des rituels ou compulsions, c’est-à-dire, des gestes qu’ils poseront a répétition pour tenter de se défaire de l’obsession.  Les compulsions communes sont le lavage et le nettoyage à outrance, compter (ses pas, ses mots), vérifier (la serrure, le poêle, la fenêtre) ou se questionner (suis-je gai?).

Ce n’est pas :

  • D’être un peu timide ou gêné
  • De ressentir de la nervosité lors d’évènements stressant comme un examen, une entrevue pour un nouvel emploi, ou la première rencontre des parents de son amoureux

Les traitements?

Les troubles anxieux répondent  à  la psychothérapie et/ou  à la médication antidépressive.

La psychothérapie vise d’abord une compréhension de l’anxiété et des mécanismes pour la contrôler.  Elle  aide  à changer la façon de penser de manière à réduire les pensées négatives.  Elle peut aider la personne à se structurer et graduellement reprendre les activités délaissées.  Elle peut aider à cerner la signification que l’individu donne aux événements de la vie.

La médication réduira l’intensité et la fréquence des symptômes ce qui sera très soulageant.  De plus, elle est parfois nécessaire afin que l’individu puisse bénéficier des approches psychothérapeutiques.

Que puis-je faire?

  • Éviter la caféine et autres stimulants. Il faut donc limiter la consommation de café, thé, boissons gazeuses et chocolat.
  • Faire de l’exercice cardio-vasculaire au moins trois fois, 30 minutes par semaine. Ceci permet de changer la chimie du cerveau pour qu’il secrète des substances qui donnent un sentiment de bien-être.
  • Bien manger et s’assurer d’un nombre d’heures de sommeil suffisant. La fatigue n’aide pas le rétablissement.
  • Éviter d’éviter.  Lorsqu’on tente d’éviter des situations qui provoquent l’anxiété, paradoxalement on empire cette anxiété et le handicap devient plus important.
  • Apprendre le contrôle de sa respiration.  Inhaler quatre secondes, garder les poumons pleins quatre secondes, expirer lentement sur quatre secondes et garder les poumons vides quatre secondes avant de recommencer.  Pratiquer cette respiration dite « en carré » plusieurs fois par jour pour quelques minutes.  Une fois maîtrisée, cette respiration peut être utilisée pour contrecarrer les premiers symptômes d’anxiété.
  • Consulter votre médecin ou vous adresser au guichet d’accès en santé mentale de votre région.

Les ressources :

Reconnaitre et gérer les attaques de panique
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Relief – Une initiative de la FFAPAMM